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Superbe pistolet de vénerie en acier damas – Damas de type anglais à six bandes peu commun – Cal. 28 – Arquebusier liégeois vers 1845 – Très belle crosse de type renaissance – Platines Pontcharra gravées – Canons juxtaposés à crochets – Baguette en fanon de baleine et ivoire – Excellent état !

Revolvers et pistolets de catégorie D

Muséal pistolet de vénerie à deux canons juxtaposés en acier damas – calibre 28 (14,2mm) – Chargement à balles ou chevrotines, voir les deux si vous voyer le loup montrer le bout de sa queue !– Fabrication liégeoise vers 1845 portant la signature de l’arquebusier Petry – Crosse en noyer de style renaissance – Platines et fers à la Pontcharra gravées – Montage à crochet – Peu commun damas de type anglais à six bandes – Baguette en fanon et ivoire – Un véritable fusil de chasse miniature ! – Arme impressionnante pour servir et honorer le Roi de nos forêts.

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Description

Faire l’histoire des armes de chasse revient à retracer autant la relation des hommes entre eux que celle entre l’homme et l’animal.

Dès les cavernes, le chasseur est celui qui prendra les risques et au premier titre celui de l’échec et de la déconsidération sociale autant que celui qui nourrira les autres et prendra donc la responsabilité morale de son groupe humain avec le prestige qui va avec.

Avant tout source de nourriture et de matières premières, l’accès à cette activité fut donc depuis des temps immémoriaux source de convoitises et de prestige.

Privilège et loisir des puissants et des forts, on ne va pas à la chasse comme l’on va au bal ou à la guerre…

Si bien que l’on adopte très vite des tenues, des armes et des selles spécifiques à la chasse. Ce sont un peu les ancêtres de nos équipements sportifs à la mode, à une époque où pourfendre un cerf ou un sanglier à la lance était bien plus tendance que de taper dans un ballon.

On chasse aussi pour se montrer, nouer des relations et faire démonstration de sa supériorité morale sur les autres autant que sur l’animal sauvage. Naissent ainsi des traditions et usages qui se maintiennent encore de nos jours.

Et si marcher est un loisir de petites gens, les grands, eux, vont à cheval. A la chasse aussi.

Avec le renversement de l’Ancien Régime, le paysan est désormais libre d’acquérir un fusil et de profiter des ressources de la nature. Non pas qu’il ne le faisait pas auparavant, mais il ne convenait de bien choisir son gibier (voler un garenne ne menait pas bien loin, embusquer un cerf, c’était la corde sous les applaudissements de la foule) et surtout de pas se faire prendre…

Quant au bourgeois, il décide de se vêtir des oripeaux de la noblesse raccourcie de quelques têtes. Ainsi, il acquerra un domaine et y entretiendra un train de vie “digne de son rang”, avec, parmi ses premières dépenses, la création d’un équipage de chasse à courre.

Alors, équipons nous !

Si l’arme blanche prédominait dans les usages de la vénerie depuis des temps séculaires, celles à feu allaient y faire une entrée sans précédent. Fracassante même.

A l’exception de quelques expérimentations aux XVIème siècle, à l’arquebuse on préférait depuis toujours servir la bête au couteau ou à l’épée.

Cet acte de courage véritable était réservé au maître de maison ainsi qu’à son premier veneur. Mal réalisé, il pouvait laisser des cicatrices aussi belles que de soudains héritages.

Les couteaux de chasse dédiés comme nous les connaissons apparaissent au premier tiers du XVIIIème. Leur forme rappelle les braquemarts et autres coutelas des boucheries finales des champs de bataille les plus féroces de la Guerre de Cent Ans et d’avant.

Souvent réalisés d’ailleurs à partir de lames ramenées du champ de bataille, ces armes vont dès lors s’enrichir de montures et décoration rappelant l’univers de Saint Hubert.

Or, leur maniement difficile à maitriser se remplace aisément par un coup du pistolet discrètement rangé dans les sacoches d’une monture… D’autant que, depuis l’arquebuse, l’arme à feu individuelle a fait quelques progrès.

La bourgeoisie se fait donc confectionner chez les meilleurs armuriers de très belles armes dédiées à cet instant resté solennel.

On retrouve dans les premières années du XIX° siècles de courtes carabines, inspirées de ce qui se faisait chez Boutet. Elles n’ont en général qu’un seul canon, dépassant rarement les quarante centimètres. Leurs calibres, voisins des 15mm, en fait des armes très maniables et tirables à une main à l’instar des armes de cavalerie.

Ces armes très fines surprennent par leur sobriété apparente. La fonctionnalité prime, ce sont des armes uniquement destinées à servir.

La diffusion des platines à percussion dans les années 1830 rend plus commode leur remplacement par des pistolets. Le perfectionnement dans les techniques de soudure permettent la généralisation des canons juxtaposés qui s’imposeront dans les décennies à venir.

Libérées du carcan militaire, ce sont des armes de commande, solides, à la pointe de la technologie, parfaites et à emporter jusque dans les pays lointains.

Les plus beaux exemplaires de ces pistolets de vénerie bénéficient également de canons en acier damas. Les recherches en métallurgie, conjuguées avec la mode des armes à l’orientale, provoque un engouement pour ces canons dont la solidité n’égale que la beauté.

En effet, pour nous tireurs du XXIème siècle, un bon canon se doit d’être en acier. Il y 150 ans, un tel matériaux n’était bon que pour les « fusils de pacotille » qui vous arrachaient la moitié des doigts ! Leur teneur en carbone mal maîtrisée en faisait de véritables bombes à retardement.

Les canons ordinaires de qualité étaient quant à eux faits de fer, plié autour d’un mandrin. L’armée en fit usage jusqu’au Chassepot 1866 !

Nous ne pouvons d’ailleurs pas remettre en question la solidité de ces canons militaires qui, après toutes ces années au compteur, tirent encore dans nos stands pour notre plus grande joie et aussi bien qu’au premier jour, ceci grâce à leur épaisseur surdimensionnée.

Mais de part leur poids, il était impossible de les utiliser tels quels sur les armes de chasse à deux canons. Essayer d’avoir deux canons ainsi assemblés auraient transformé chaque sortie à la billebaude en séance d’haltérophilie.

On trouva d’abord le principe du canon “tordu” pour conserver la solidité des fers sans alourdir par trop les armes. Les bandes de fer étaient donc enroulées en spirales autour d’un mandrin.

De cette technique découleront de nombreuses autres en variant le nombre de bandes de métal et leur composition. En associant fer et acier, on obtenait du damas dont la nature des soudures donnait toute leur beauté et leur solidité à ces armes qui, à poids égal, étaient trois fois supérieures en résistance à leurs homologues en fer simple…

Il y eu, bien évidement, des petits malins qui essayèrent de faire passer des vessies pour des lanternes en appliquant au pochoir des motifs de damas, voir en les gravant sur de la vulgaire fonte. On en voit encore.

Que fait donc la Police ?

 

Toutes ces nobles qualités sont présentes sur ce très bel exemplaire de pistolet de vènerie que nous avons l’honneur de vous présenter.

La monture est dans un superbe noyer blond, noueux comme on les aime, signe de l’âge avancé de l’arbre sur lequel il a poussé. Sa forme, tendant vers le style renaissance, était très tendance en ce milieu de XIX° siècle.

Elle se voit complétée par de très belles cannelures verticales, empêchant l’arme de tourner dans la main trempée de la sueur de la course effrénée. Le tactique avant l’heure…

Pas de fissures ou de manque. Très peu de traces de manipulation – Très bel état.

Ces cannelures sont remarquables par leur prolongement sur les bords de la calotte en acier joliment gravée de motifs floraux, originaux et harmonieux. Crosse particulièrement agréable en main.

Le même décor se poursuit sur les autres parties métalliques, notamment la queue de culasse et les platines. Ces gravures constituent en fers un superbe écho au damas des canons. Très beau. Chic et de bon goût dirais-je.

De type Pontcharra (par inversion du ressort), ces platines étaient ce qui se faisait le mieux. Leur ligne toute en fluidité contrastait avec les platines traditionnelles tournées vers l’avant des armes militaires. Plus simples et donc plus solides dans leurs constructions, elles offraient aussi une plus grande souplesse et facilité d’entretien.

Les chiens aux crêtes bien dressées s’arment d’un seul geste et s’abattent avec force sur des cheminées de taille standard et en parfait état.

Le damas qui compose les canons est de style anglais et, exceptionnellement, à six épaisseurs d’acier.

D’ordinaire ce motif de damas ne se fait qu’avec seulement trois épaisseurs d’acier. Autant dire que nous sommes sur une pièce des plus remarquables à destination d’une clientèle fortunée. La fixation “à crochets” des deux canons entre eux est aussi la marque d’un artisan de pointe.

Damas en parfait état sans oxydation ou peau d’orange même anciennement effacée. Etai rare

Lises et chambrés en calibre 28 (mesuré à 14,2mm), ces canons pouvaient être chargés à balle franche comme à chevrotine. Il y avait de quoi faire des dégâts…

Le canon de droite est gravé du nom de l’arquebusier « Petry » actif à Liège de 1842 à 1867, l’absence de poinçon du banc d’épreuve de Liège nous permet d’estimer sa fabrication à avant 1846, dans une très petite fenêtre de temps.

Pour séparer les canons de la crosse, il suffit de retirer la clavette sur le fut puis de soulever les canons. Cette opération nécessite d’avoir les chiens au demi armé. L’état de fraicheur de la pièce, très saine, permet de réaliser sans crainte cette opération.

L’intérieur des canons est poussiéreux mais très sain, c’est de la crasse qui protège. Un fin guidon associé au creux de la bande qui relie les canons permet une visée plus que correcte par rapport aux usages pour à ce type d’armes.

Le chargement s’effectue au moyen d’une très jolie baguette en fanon de baleine terminée par un insert en ivoire. Une arme de classe das ses moindres détails.

 

Voici donc une arme superbe, comme on n’en fait plus, rappelant furieusement un … fusil à canons sciés ! Sa puissance de feu assurait la victoire face à n’importe quel animal, tandis que son allure et son raffinement en faisait une arme que l’on aimait à montrer.

On ne peut qu’être surpris par le perfectionnement et la fonctionnalité de cette arme très belle qui se distingue de beaucoup de ses consœurs de la même époque.

Ce pistolet compléterait à merveille une collection d’armes fines et de chasse, racontant tout un pan (et peut être même deux ! haha!) de l’histoire de la chasse à courre. Pièces superbe.

 

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

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