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Très Bon fusil MAS 36 du second type – calibre d’origine 7,5×54 MAS – Non monomatricule – Beau canon – Bretelle – clips disponibles – Très bonne pièce de TAR – TBE

Armes Longues de catégorie C

Beau MAS 36 du deuxième type – en calibre d’origine 7,5x54MAS – arme non monomatricule repassée en arsenal en 1956 (conflit algérien?) – Très bel état mécanique et esthétique – Beau canon –  Livré sa baïonnette et sa  bretelle du modèle – clips disponibles – TBE – Arme historique devenue rare en excellent état.

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SKU: 756-23
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Description

C’est toute une histoire ce Mas 36…

C’est avant tout le dernier fusil réglementaire français d’infanterie à verrou de l’histoire (les MAS36 LG48 ou 36/51 n’en sont que des variantes).

D’abord, c’est une arme infiniment supérieure au K98 allemand, son adversaire de l’époque. N’en déplaise aux thuriféraires du matériel allemand…

Démontage, ergonomie, simplicité, maniabilité, qualité de la cartouche, finitions des pièces, tout y est. Au tir c’est précis, nerveux, un bonheur.

Mais quel drame historique ! C’est une arme excellente dont nos armées auraient du en principe disposer dès le début des années 30 (!) n’eût été l’inertie de nos chefs militaires et politiques.

Au début des années 20, la France adopte la cartouche de 7,5×58 (bien plus moderne que la 8×51 Lebel qui équipe alors le gros de notre armement léger d’épaule) et la chambre dans l’excellent Fusil-Mitrailleur FM mle 1924. La “ressemblance” avec la cartouche du Mauser (7,92×57) et quelques incidents de tirs, conduisent au raccourcissement de 4 mm de son étui:  la remarquable cartouche de 7,5×54 modèle 1929 C, qui équipera notre MAS 36, est née. Et le FM mle 1924 devient le FM mle 24-29.

A partir de 1921, nos manufactures d’État étudient divers modèles tout en étant engorgées d’essais et de demandes de modifications des anciennes armes en calibre 8×51 pour la nouvelle cartouche. On essaye de faire du neuf avec du vieux dans un équipement globalement dépassé. Ordres, contre-ordres, économies de bout de chandelle typiquement gauloises aboutissent à ce qu’en 1931, on n’ait toujours pas de prototype nouveau digne de ce nom à tester. Dix ans d’errements. Façon second porte-avion français et un unique SNLE à la mer en permanence…

En 1932, toutes les Manufactures (Tulle, Châtellerault et Saint-Étienne) présentent enfin leur prototype pour le nouveau fusil réglementaire français aux tests et c’est celui de la MAS qui est envoyé en unité pour les tests opérationnels qui durent de 1933 à … 1936. Trois ans de plus ! Rappelons que l’agité moustachu germanique commence a donner du souci à tout le monde depuis 1933. Finalement, l’arme est adoptée officiellement le 1er mars 36 après plus de 15 années de “zouzouillages” et autres mouvements browniens.

Vous vous dites ” Problème réglé, la France va enfin avoir un bon fusil face à l’orage qui gronde” ?

Pas du tout.

On a confié la production à la seule manufacture de Saint-Étienne. Qui ne la démarre … qu’en 1938 ! Et encore, à la cadence d’une cohorte sénatoriale III° République se rendant au dîner le l’Amitié Franco-Javanaise.

Résultat?

63.000 fusil MAS 36 seulement en ligne au 1er septembre 1939 (Déclaration de Guerre) et pour 2.800.000 hommes environ. En 1940, le fusil de base de l’Armée reste donc le Berthier 07/15, les mousquetons Berthier 1916 auxquels s’ajoutent une cohorte de fusil Lebel 1886 – Raccoucis 35 et le bon vieux Lebel 1886-93 d’août 14 modifié pour la balle 8×51 32N et toujours avec son mètre 31 sans la baïonnette…

L’occupant se saisit de tout ce qu’il peut prendre après juin 40, et comme il en prend peu car il a été peu produit, et même s’il remarque l’excellence du fusil, il ne peut en équiper partiellement que ses troupes de seconde ligne sous la désignation officielle Gewehr 242 (f). Ces armes disparaissent largement durant la guerre. Ça achève le peu de stock disponible et rend les armes d’avant 40 intégralement conservées plutôt rares.

L’armée d’Armistice en conservera un certain nombre officiellement et en planquera un certain nombre aussi. Ces derniers finiront souvent dans les mains de la Résistance et de la Milice.

La production des Mas36 rependra fin 44 / début 1945 avec la mise au standard 2°type des MAS 1et type survivants et en y ajoutant le MAS 36 CR39 à crosse alu pliable pour les chasseurs-Alpins, les parachutistes et quelques unités de Légion.

Les MAS 36 de production post 1946 subissent quelques modifications (grenadières, guidon sous tunnel, bouchon de culasse, fond de magasin…). On parle alors de MAS 36 second type par rapport au 1er Type pour ceux produits avant le désastre de 1940. C’est le cas de notre exemplaire.

Le MAS 36 rejoint alors les troupes d’Indochine dès 45/47 mais ce fusil extrêmement moderne avant guerre est conceptuellement déjà dépassé. Cinq longues années de guerre moderne ont largement fait évoluer l’armement. Les russes et les américains ont reçus leurs premières armes semi-automatiques Garrand et SVT depuis les années 36/38. Le MAS36 assurera néanmoins bravement la première ligne aux cotés du matériel américain jusqu’aux futurs et excellents MAS 1949 semi-automatique et autres PM MAT 49.

C’est néanmoins une excellente arme qui connaitra toutes les guerres de décolonisation de la France sous ses formes 1936, 1936 CR39, MAS 36 LG 48, et in fine le MAS 36-51.

Bon soldat, il servira fidèlement la Patrie jusque les années 60 dans les unités de gendarmerie et plus tard encore sous sa forme 36/51. A noter que les remarquables fusils de précision FRF1 et FRF2 utilisent une boîte de culasse et une culasse de MAS 36 un peu modifiées ce qui en dit long sur les qualité de tir de l’arme.

 

Notre exemplaire est un beau Mas 36 de second type repassé en arsenal probablement pour une modification ou une réparation en octobre 1956. C’est du moins ce que nous dit son macaron de crosse parfaitement lisible et conservé.

Sans être monomatricule, il est parfaitement homogène dans ses constituants, métal et bois, qui sont tous en bon état et complets avec juste une légère oxydation en hausse. Arme en TBE global voire TBE+.

Mécaniquement impeccable – bronzage / peinture cuite du second type en excellent état et parfaitement homogène sur toute l’arme.

Bois en excellent état avec macaron bien lisible comme indiqué précédemment. Petite enture d’arsenal sous le fut – peu de traces de manipulation. Il a sans doute été peu “tripoté”  après son dernier et tardif passage en arsenal en 1956 peut-être à l’occasion du conflit algérien.

Le canon est brillant quasi miroir, avec des traces éparses et très légères d’oxydation à fond de rayures sans aucune importance et avec de belles rayures bien nettes. Excellent canon pour le tir ! Il doit juste être nettoyé et avaler quelques cartouches.

L’arme est livrée avec sa baïonnette et une bonne bretelle du modèle à laquelle je puis ajouter un ou deux clips-chargeurs pour le tir sur demande. Arme en calibre d’origine 7,5×54 Mas évidemment. Admis au TAR évidemment aussi.

L’arme est vraiment en excellent état de présentation et mécanique. Elle devient de plus en plus difficile à trouver.

Au global, une arme emblématique des aventures et mésaventures de nos armées au XXième siècle, siècle où elles furent moins qu’épargnées…

Arme agréable et excellente au tir. A vrai dire la préférée de Maitre Flingus dans sa catégorie avec le sauvage Mousqueton 16 pour des raisons d’ailleurs très différentes. Très bonne pièce pour un collectionneur de réglementaire français et pour un amateur de TAR. Les Mas 36 en calibre d’origine et bien “propres” comme celui-là se font rares. Profitez-en!

 

Arme de catégorie C au CSI : Licence de tir en cours de validité avec cachet et signature d’un médecin au dos ou bien un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET CNI ou passeport en cours de validité.

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