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Beau glaive d’infanterie Mod 1831 – de 1832 – lame premier modèle – Monomatricule- TBE
Sabres / Glaives / Epées - SwordsBon glaive d’infanterie du modèle 1831 – une des premières fabrications – Année 1832 – fabricant “Lebas” (?) – Bon fourreau d’origine en excellent état – Mono-matricule arme et fourreau – TBE+
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Description
Très bon glaive d’infanterie 1831.
Ces glaives sont une curiosité. Une anomalie. Une sorte de retour de l’antiquité en plein 19° siècle. Et pourtant ils ont bel et bien servi et longtemps !
A partir de 1767, l’infanterie française, bientôt imitée par toute l’Europe, se dota d’un sabre court permettant au fantassin un combat rapproché quand les échanges de coups de feux, suivis du classique assaut à la baïonnette, se terminaient en combats rapprochés ou au corps à corps pour lesquels un fusil d’1,5 mètre surmonté d’une baïonnette n’était pas fatalement le mieux adapté… On recourait alors à un sabre court à lame large, maniable et solide, plus adapté. Le sabre-briquet. En gros cela ressemblait à CELA.
Il y a eu plusieurs modèles de sabres-briquet ( je vous raconterai un autre jour l’origine de cette curieuse appellation) jusqu’au modèle AN XI qui a servi nos fantassins avec efficacité jusqu’à l’apparition de notre fameux glaive 1831 – (A noter que nos valeureux sabres-briquets AN XI sont encore utilisés à ce jour par la Garde royale danoise, qui possède 544 de ces sabres au total. Ils sont tous issus du butin allemand de Waterloo, et plus tard du butin danois après la guerre 1848-50 entre le Danemark et l’Allemagne. Ce briquet est porté par les grenadiers et les sous-officiers gardant la Reine et les palais royaux).
Et puis en 1831, subitement, comme ça, Dieu sait pourquoi, un ministre de la guerre, bizarrement passionné par le sujet du briquet, contre lequel personne n’avait pipé mot, décida de la disparition du briquet au profit d’un glaive à l’antique inspiré d’un premier essai, le glaive d’artillerie 1816. Ce glaive 1831 était plus cher à produire. Sa supériorité sur le briquet restait plus qu’à démontrer. Bref, personne ne comprenait réellement l’objet du changement. Néanmoins, un marché assez colossal fut passé illico pour la Garde nationale puis pour toute l’Infanterie.
A la Chambre, comme aujourd’hui pleine d’esprits à l’honnêteté sourcilleuse et passionnés de rigueur en matière de finances publiques,on commença à poser des questions. Surtout que les conditions de passation du marché se révélèrent “holé holé” entre Le Ministre et le principal producteur du sabre (Talabot). On voulu suspendre le Marché. Le ministre passa néanmoins en force. En expliquant bien sûr que ce glaive était indispensable et qu’on ferait des économies. Il y tenait donc à ce marché qui fut pour l’essentiel passé à l’industrie privée plutôt qu’aux arsenaux d’État.
Seuls des esprits mal tournés pourraient imaginer que des Ministre d’État puissent de nos jours pratiquer le favoritisme voire la corruption. Mais, dans ces périodes sombres de l’Histoire, où le moderne sens de l’intérêt supérieur du pays qui anime nos politiques ne régnaient pas en maître comme aujourd’hui, ces pratiques honteuses se donnaient parfois libre court…
Il y a eu procès, scandale à la Chambre, articles de presse. Et comme nous sommes en France, l’honneur du dit Ministre fut certes trainé dans la boue et dans la presse à sensation, mais de condamnation, il n’y eu point. Une telle issue serait impossible aujourd’hui, où le droit et l’égalité ayant faits les progrès que l’on sait, une telle impunité serait impensable. Mais, à cette époque obscurantiste, cela se faisait.
Alors trainons donc encore une fois ce Ministre indélicat dans la boue de l’Histoire et nommons-le: il ne s’agit pas moins que du Maréchal Soult.
Qui, au delà de son indéniable valeur militaire et de sa remarquable souplesse politique, s’était déjà distingué par une aptitude redoutable au pillage sous la Révolution et l’Empire. On peut être une des icônes de l’Histoire de France et aimer l’argent. Ce n’est pas incompatible.
Néanmoins, nos piou-pious héritèrent d’un magnifique et très cher (10 francs-or au lieu de 8 pour le briquet) glaive à l’Antique. Peu sensibles à son charmant coté Peplum, ces rustres le surnommèrent illico le “coupe-choux”, ce qui en dit long sur leur opinion de fond sur l’objet. Ils furent néanmoins contraints de se le trimbaler sur tous les champs de bataille du monde de 1831 au second Empire.
Notre glaive 1831 fût de la bataille d’Isly lors de la conquête de l’Algérie comme de la prise de la redoute de Malakof pendant la Guerre de Crimée. Sa lame évoluera un peu vers l’allégement avec des gouttières larges en 1852. C’est un brave et un bel objet d’Histoire. Il servit aussi, avec de nombreuses variantes, les pompiers et la Garde nationale de Louis Philippe et de napoléon III.
Le notre est un bon modèle 1831 de toute première génération. Il est en très bon état avec son bon fourreau conforme au modèle.
La monture de bronze est en parfait état. Peu de trace de manipulation. La soie traverse la poignée ce qui en fait un objet plutôt massif et respectable.
Belle lame à double tranchant en parfait état avec encore de la graisse. Sur le coté droit, on distingue encore un poinçon d’inspection / réception (“L “dans un rectangle) – Sur le coté gauche, le nom du fabricant “Lebas” (?) est partiellement effacé mais la date de production est bien là “1832” . C’est donc bien un des tous premiers ce que confirme la large et belle lame nullement allégée.
Au demeurant, quand on l’a en main, et qu’on l’imagine bien aiguisé, il pourrait tout à fait passer pour un bon vieux glaive romain du genre Gladiator ! 😉 L’arme est en réalité assez impressionnante. Si vous voulez jouer au gladiateur ou au soldat romain c’est l’objet qu’il vous faut 😉
Le fourreaux est en cuir et en TBE – avec toutes ses garnitures bien en place et solides – toutes les agrafes sont présentes – TBE aussi.
A noter que ce fourreau est bien le sien car le même matricule figure sur la garde de l’arme et la chape du fourreau. Belle pièce bien homogène d’origine et monomatricule.
In fine une arme emblématique de l’histoire de France, d’une esthétique certaine, et en parfait état. Un morceau d’histoire qui a accompagné nos soldats sur tous les gens de batailles de l’incroyable histoire militaire française de 1831 à 1870… Un must have pour un collectionneur d’armes blanches françaises réglementaires. Très décoratif.
Arme non classée au CSI mais interdite de vente aux mineurs : CNI obligatoire.
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