Menu
Vendu !
Vendu !
Revolver civil dit modèle 1892 d’ordonnance français – 8mm92 – Par Lamure et Gidrol – Qualité stéphanoise! – Rare catégorie D – A nettoyer mais BE / BE+
Revolvers et pistolets de catégorie DRevolver civil dit « modèle 1892 d’ordonnance français » – Calibre 8mm92 – Fabrication Lamure et Gidrol de 1915 – Qualité stéphanoise des aciers ! – Mécanique impeccable – Indexation excellente et aucun jeu – Belles plaquettes d’origine – Canon superbe ! – Rare arme en catégorie D – A nettoyer /re bronzer mais BE+.
Vendu !
Description
Le prestige de l’Armée ce n’est pas rien dans une société où les choses sont en place.
Maitre Flingus vous a raconté l’histoire du merveilleux révolver français d’ordonnance modèle 1892 une autre fois et c’était ici.
Une des plus belles armes réglementaires jamais produites – aucune pièce estampée – Tout y est forgé ! Mécanisme brillant – Démontage optimum – Tout y est pensé. Un summum de révolver d’arsenal qui ne sera plus égalé par rien. C’est l’arme avec laquelle nos officiers sont partis à la Grande Ordalie d’août 14.
Et, on en avait bien conscience à l’époque.
Résultat ?
A peine l’arme adoptée par l’Armée de la Revanche, le marché civil, à une époque où il n’existait aucune législation limitant l’achat d’armes par les citoyens, en produisit des copies tant la demande des populations patriotes était insistante.
Et même avant 1892. Car dès l’adoption très limitée par notre armée d’un rare révolver 1887 (1000 exemplaires à titre d’essais), déjà proche de notre 1892 final, des copies civiles de cette toute première version de 1887 avaient été produites par le marché libre.
Et pourtant, même civil, ces modèles coûtait bien plus cher que les Vélodogs et autres Bulldogs vendus par tous par les quincaillers et armuriers et qui constituaient la majeure partie des armes de défenses achetées à la belle époque. Et cette différence de prix explique aussi la – relative – rareté aujourd’hui de ces exemplaires civils du « modèle 1892 ».
Toutefois, les amateurs un peu argentés ne manquaient pas en ces temps glorieux d’absence d’impôt sur le revenu (inventé le 15 juillet 1914, décidément une année de catastrophes !) ou sur les successions (inventé dès 1901 et progressif. Effrayant non ? Pas de panique! Le taux le plus élevé était à… 2,5 %!). Un monde libre dont certains se demandent parfois pourquoi il était si dynamique en créativité industrielle et économique. Ben, parce qu’il était libre justement.
L’arme fût donc, avec quelques modifications de détails, copiée sans remord pour satisfaire la demande civile. Au moins quatre ou cinq armuriers de Saint-Étienne firent tourner les machines et la « Manuf » (celle « d’armes et de cycles », pas l’Arsenal d’État) ne manqua pas de mettre ces « 92 civils » à son célèbre catalogue, avec force réclame, insistant lourdement sur son caractère « réglementaire et militaire » ce qui devait immanquablement honorer le pékin moyen !
Même l’industrie étrangère de l’armement individuel, liégeoise en l’espèce , la plus florissante d’Europe à l’époque, ne manqua pas de remarquer ce marché et nos amis belges se mirent eux aussi à produire des « 92 militaires » à destination du marché civil ou des pièces à monter par les armuriers stéphanois. Il ne fallait pas perdre une miette de ce juteux marché.
Il faut aussi savoir que le contrôle qualité des pièces du révolver 1892 de la Manufacture Nationale d’Armes de Saint-Étienne était si sévère que les pièces non conformes ont été très souvent revendues aux fabricants civils, tout contents de bénéficier de pièces de grande qualité à bas prix pour monter beaucoup des 1892 civils que tout le monde s’arrache aujourd’hui…
Parmi les constructions civiles françaises de ces armes réglementaires, un fabricant s’est distingué par la qualité de ses production, c’est Lamure et Gidrol, armurier stéphanois qui a produit des 1892 civils à partir de 1894 et probablement jusque vers 1918.
En revanche beaucoup d’autres 1892 revendus par exemple sur le catalogue de la Manufacture d’Armes et Cycles de Saint-Étienne (ce qui deviendra Manufrance) étaient en fait des productions belges éprouvées à Saint-Étienne et revendues. Ce n’est pas le cas des Lamure et Gidrol qui sont eux de véritables productions stéphanoises de la grande époque.
Notre arme de ce jour est donc un de ces Lamure et Gidrol destinés au public civil souhaitant s’offrir la même arme que nos officiers.
Ces versions civiles sont classées en catégorie D par le CSI (vente libre aus plus de 18 ans) alors que les modèles militaires de la MAS sont classés en B (soumis à autorisation préfectorale). Ils se ressemblent fort dans leurs lignes générales et chambrent la même munition 8mm 92.
Quelques détails permettent de distinguer quasi immédiatement un « Lamure et Gidrol » civil d’un révolver réglementaire.
D’abord, la mention « Manufacture d’Armes Saint-Étienne » figurant en carcasse coté droit du modèle militaire est remplacée sur le modèle civil par une curieuse mention « Acier Forgé Saint-Étienne » dont on sent qu’elle a quand même été mise en place pour coller au maximum à son si populaire modèle militaire…Mais ce n’est pas la même chose.
Autre « détail »: du côté gauche, les axes de chien et de détente se sont pas traversant alors qu’ils le sont sur le 1892 réglementaire.La construction est donc différente.
Ensuite, la vis de maintien du percuteur flottant au sommet du chien n’est pas visible sur le réglementaire militaire alors qu’elle est très apparente sur le Lamure et Gidrol.
Enfin et surtout si Lamure et Gidrol ont bien couvert leurs armes de poinçons pour faire « militaire », ceux-ci sont différents et « maison » -Un L à l’anglaise dans un écu type moyen-âge (impensable sur un modèle militaire) figure en carcasse sous la mention acier forgé. C’est un des poinçons présents sur les autres modèles d’armes aussi de Lamure et Gidrol.
De même de son poinçon à « l’anneau de dragonne » qui figure avec la mention « St-Étienne » en raccord de canon à droite et dans un des creux du barillet et qui ne figurera jamais sur un révolver militaire de la MAS.
Toutefois, pour entretenir un peu de confusion, Lamure et Gidrol ont frappé sur certains de leur 1892 civils un numéro de série en droit de carcasse très proche de celui frappé sur les modèles militaires de la MAS.
Tous ceux que j’ai vu sont en H XXXXX comme sur celui de ce jour. Pour certains, il s’agirait de modèles civils fabriqués par Lamure et Guidrol pour l’Armée entre 1914 et 1918. avec des numéros de série compris entre H22000 et H 35000.
J’avoue avoir un doute.
13.000 armes ce n’est rien et l’Armée est passée directement à des commandes espagnoles bien plus importantes correspondant à ses besoins réels. D’autres sources indiquent que la production de ces revolvers a stoppé en 1915 faute de personnel parti à la guerre avec une courte reprise de production en 1918. Cela ne plaide pas vraiment pour une production de guerre entre 1914 et 1918 et je pense juste, qu’en cours de production et après 1900 (car la mention Acier forgé est apparue vers cette date), on a juste rajouté un numéro de série militaire pour faire « plus martial » et coller un peu plus au modèle militaire. Ce n’est que mon opinion.
Notre arme est par ailleurs marquée d’un « A1915 » en canon là où sur les réglementaire c’est toujours un « S » (pour St-Étienne)+ date. Notre arme serait dont une des dernières produites lors de l’arrêt de production en 1915.
Notre arme de ce jour ne sera pas qualifiée par moi de top modèle car elle est porte une oxydation de surface en bronzage (d’origine) un peu partout. Mais en surface de bronzage uniquement. Le bronzage a donc rempli son office.
Point de peau d’orange ou d’oxydation plus sérieuse avec manque de métal nulle par sauf des points légers de peaux d’orange localisés en dessus de carcasse et un poil en barillet (très sale en plus)(voir photos) – Le reste c’est réellement juste de la fleur d’oxydation sur le bronzage.
Un passage patient à la paille 0000 et au WD 40 l’atténuera sans doute largement. En fait après démontage des plaquettes, je le laisserai baigner 10 jours dans son jus. C’est aussi un des rare cas où, après un polissage soigneux des taches, un re bronzage le rendrait sans doute presque comme neuf. Ce que je n’ai, hélas, absolument pas le temps de faire. A vous de voir. Ceux qui ont l’habitude devineront son bon état réel aux photos (Mais TRES gros plans exagèrent les défauts comme d’habitude avec moi mais je préfère faire comme ça vous le savez).
Le prix en tient néanmoins compte du bronzage compte tenu de la cote de ces armes quand elles sont en parfait état (2000 et plus).
Car pour le reste, je qualifierai l’arme …. d’excellente !
Lamure et Gidrol étaient de très professionnels armuriers et toute leur production est réputée à juste titre de qualité. On peut dire qu’ils ont fait honneur à l’industrie stéphanoise. Ici toutes les pièces sont 100% françaises. Et cela se voit arme en main.
Arme bien lourde dans une qualité d’acier irréprochable. Très beaux ajustement- Vis magnifiques forgées. Une belle arme for bien construite.
Les plaquettes sont bien des Lamure et Gidrol au numéro et pas des remplacements – et elles sont en EXCELLENT état.
La mécanique de l’arme est également impeccable – il a probablement très peu tiré.
Tout est encombré de vielle graisse à nettoyer mais tout est au numéro avec encore tout le jaune paille en interne – Le fonctionnement simple ou double action est irréprochable -Très bonne indexation et aucun jeu à l’abattu. La portière Abadie fonctionne aussi sans souci.
Le barillet est en TBE avec de très belles chambres et de beaux marquages – La percussion est franche et tous les ressorts sont bien fermes.
Le canon est plus que très beau, miroir avec d’excellentes rayures bien nettes, témoignage éloquent que l’arme n’a rien souffert d’autre que d’un rangement arme humide en étui de cuir – C’est pourquoi en dépit du bronzage, je qualifierai cette arme de bon état / bon état +. Et je suis dur vous le savez.
Ces armes font honneur à l’armurerie française. Ils étaient assez chers et la production n’a pas dépassé 50.000 exemplaires dont la plupart sont aujourd’hui perdus.
In fine un modèle rare et recherché, une variante civile de l’iconique 1892 national, à nettoyer mais en mieux que bon état global avec sa mécanique excellente et un terrain très favorable à un nettoyage soigneux ou re bronzage. Un modèle civil peu courant en catégorie D vente libre au plus de 18 ans.
Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport, en cours de validité obligatoire
***********************************************************************************************************************
Répétons le ! L’armurerie Flingus Maximus à Paris et partout en France est là aussi pour vos formalités armes entre particuliers, le rachat de collections armes et militaria, vos estimations d’armes, vos questions armes dans les successions et héritage. Contactez votre armurier préféré via notre formulaire de contact ou à contact@delerea.com
Rappel : Toutes les armes de collection, de chasse, et de tir sont d’occasion et sont vendues dans l’état, sans garantie.
Toutes les armes historiques de fabrication ancienne vendues en tant que C ou D, “Collection” ou “Cow-boy shooting”, sont des armes de collection non éprouvées pour le tir et non testées en stand. Elles ont été inspectées visuellement relativement à leur état général mais aucune n’a été utilisée au tir et elles sont donc vendues comme non testées. L’acquéreur désirant utiliser une arme pour le tir devra impérativement se rapprocher préalablement du banc National d’Épreuve de Saint Étienne, seule entité habilitée à délivrer des certifications d’épreuves préalable à un usage de tir.