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Très bon fusil 1777 modifié AN IX – Manufacture Impériale de St Étienne – Année 1810 – très homogène – Bretelle et baïonnette – Excellent État !

Armes longues de Catégorie D

Très  beau fusil du modèle 1777 modifié an IX – Fabrication de l’épopée impériale à Saint-Étienne en 1810 – toutes garnitures poinçonnées et homogènes – Très belle platine et queue de culasse bien gravées et lisibles – bon fonctionnement mécanique – baïonnette du modèle et bretelle de buffle. État remarquable.

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SKU: 646-23
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Description

Une de ces pièces comme Maître Flingus les aime… Une qui racontent l’Histoire.

Et c’est une pièce finalement pas si rare et en même temps très peu courante. Je m’explique.

Entre Vendémiaire an XI (en gros, octobre 1802), quand le Patron a recommencé à mettre un peu d’ordre dans tout ça et notamment dans la production, et le printemps 1814, quand la folle épopée s’est terminée, les arsenaux français et nommément impériaux ont sorti, dans un effort colossal qu’on a du mal à se représenter de nos jours, environ 2.406.000 armes longues (fusils, carabines, mousquetons) du système 1777 modifié an IX (si Gribeauval avait vu ça!). Dont, très exactement, 2.026.300 fusils, armes auxquels s’ajoutent les environ 800.000 fusils et mousquetons déjà présents dans les corps et en stock en janvier 1803 et un bon 800.000 autres fusils pris à l”ennemi par nos braves entre début 1803 et la funeste année 1814.

Que reste il de tout cela ? Finalement assez peu de chose. Beaucoup d’armes transformées, bricolées ou complètement pourries que je vois tous les jours. Les exemplaires bien conservés et homogènes sont rares. Deux cent ans ou plus ont passés. Et surtout la boucherie et les pertes d’armes furent épouvantables. En 1814 une partie de la défense de Paris fut assurée avec des piques tant on manquait déjà de fusils…

Les bons ou très beaux exemplaires survivants sont souvent datés d’après 1812. Pourquoi ? La campagne de Russie de 1812, catastrophique pour nos armes, a dévoré la grande partie des stocks d’armes constitués avant 1812. Tout ce qu’on a rameuté d’Espagne, avec bon nombre d’officiers qui s’y morfondaient, pour assurer 1813 et 1814 a disparu en masse ces deux années là même si l’Empereur a su relancer une production d’urgence en 1813/14 pour faire face.

In fine, les armes An IX en bon état de conservation de nos jours sont souvent datées de 1813 et 1814 et assez rarement d’avant. Les armes de 1815, elles, sont marquées “Manufacture Royale” et non “Impériale”  et on ne saura jamais, en les ayant en main, si elles furent ou non de l’aventure de la Morne Plaine belge chère à Victor Hugo. Notez bien qu’avec ses 13.000 morts dont 14 généraux, 34.000 blessés et 10.000 prisonniers coté français seulement, la campagne, de quatre jours d’affrontement, de 1815 n’a pas non plus été très économique pour les fusils an IX. Pour donner une idée du massacre et de la fureur des hommes, les blessés se battaient entre eux encore au soir de Waterloo dans les hôpitaux et les dents récupérées sur les cadavres du Champs de bataille ont alimenté pendant plusieurs années un commerce de prothèses dentaires anglais à la mode sous le nom de Waterloo teeth. Alors les fusils…

C’est pour tout ça que que quand Maître Flingus met la main sur une arme AN IX de 1812 ou d’avant en TBE et homogène, il se considère comme particulièrement chanceux. Et le collectionneur qui rentrera l’arme chez lui l’est aussi.

 

C’est bien un des rares enfants survivants de l’année 1810 et de cette époque de fer que nous vous présentons aujourd’hui: un très beau 1777 modifié An IX né à Saint-Étienne en 1810.

Très beau bois avec assez peu de marques de manipulation, sans trous de vers et sans enture  – belle plaque de couche – État réellement très bon avec un macaron de crosse encore visible et présent 212 ans après même s’il n’est plus lisible – Mais sa  bille de buis centrale est encore marquée “E.F” pour “Empire Français”. On y voit encore le poinçon “B” pour l’inspecteur des bois notamment près de la contre platine.

Les garnitures fer sont 100% conformes au règlement et sont toutes au même poinçon “S” couronné de Soviche qui a été Réviseur des garnitures de 1808 à 1811 à Saint-Étienne ou “P” couronné de Jean-Baptiste Pozon autre contrôleur des garnitures à St-Etienne aussi de 1807 à 1812 . Remarquable homogénéité de toutes les garnitures donc qui sont d’origine et toutes de Saint-Étienne. Aucune n’a été remplacée dans la longue vie de ce fusil.

Ce Soviche présente d’ailleurs une curieuse caractéristique et même unique sur les poinçons d’armes réglementaires françaises puisqu’il était Contrôleur de 1797 à 1807. Il a donc été, à un moment, rétrogradé au rang de réviseur vers 1808 pour une raison inconnue.

Culasse et tonnerre: si l’indication de calibre “17,5” a disparu avec le temps – le canon porte bien et nettement la date de 1810 avec un “C” et un B majuscule fléché. Le “C” est celui de Joseph de Colomb, inspecteur à Saint-Étienne de 1795 à 1811 – le “B” fléché est celui d’Antoine Blachon, contrôleur des canons de 1798 à 1812. La queue de culasse est bien marquée du modèle “M1777” dans sa graphie typiquement Empire – Très belle.

Platine : La platine est signée ” Manufacture Impériale de Saint Étienne” et poinçonnée “J” tout simple pour l’inspecteur des platines Javelle de 1809 à 1813 au moins. Bassinet de laiton conforme. Le dos de batterie a encore un peu de potentiel si vous voulez tirer avec ce que je n’aime pas sur ces belles armes devenues rares. La platine est bien et nettement gravée – Très belle aussi.

Tous les marquages et poinçons de cette arme sont absolument homogènes de Saint-Étienne de la période 1810 et ils sont presque tous bien lisibles et clairs y compris au talon de plaque de couche – ce qui est rare. Juste un peu tabac à l’embouchoir – pas de remplacement – pas de piqûres – pas de rouille.

Mécaniquement : Le canon est en bon, voire très bon état – la platine est en parfait état de fonctionnement. Elle tient bien ses deux crans et la lumière est bien fonctionnelle. Le ressort de batterie est impeccable. Pas de jeu. Bonne baguette bien du modèle qui est peut-être un remplacement car elles manquent très souvent. Les gens les ont quasiment toutes récupérées et retaillées pour leurs fusils de chasse au XIX°…

L’arme est livrée avec une très belle baïonnette réglementaire d’époque Empire du modèle An IX en très bon état avec tous ces poinçons visibles et une bretelle en cuir de buffle épais en repro mais bien conforme au modèle troupe de l’époque.

Une fois la baïonnette fixée au bout des 152 cm de fusil, on atteint quasiment les deux mètres et on se rend bien compte de la situation d’une troupe d’infanterie qui se défendait contre une attaque de cavalerie. Il fallait bien que l’ensemble fusil + baïonnette constitue un barrage de piques contre les chevaux et les redoutables sabreurs qui les surmontaient ! Ainsi complète, cette arme “sent” encore le champs de bataille. Elle serait parfaite aussi pour un reconstitueur méticuleux. Il faudra néanmoins y faire attention en jouant car l’arme est rare dans cette année de production et dans ce très bel état et il serait dommage de l’abimer en faisant semblant d’embrocher un camarade de jeu néerlandais déguisé en Chasseur du 27° en reconstituant la Haye-Sainte ou la Ferme d’Haugoumont;-) ! Si c’est un anglais déguisé en Coldstream Guard, le patriotisme oblige à une saine réflexion et à envisager le nécessaire accident. (C’est de l’humour noir bien sûr !). Mais toujours sans abimer notre précieux fusil svp !

Bref, un superbe ensemble non bricolé – très homogène – dans en excellent état, bien complet de ses accessoires de combat, et qu’il devient très très difficile de trouver aujourd’hui dans cette qualité de conservation. Une arme d’avant 1813 qui plus est et qui raconte la grande Histoire de France et du monde.

Si vous ne devez avoir qu’un seul fusil 1777 Empire, c’est un comme celui-là qu’il faut avoir. Maître Flingus n’en rentre pas souvent un aussi beau !

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

Rappel : Toutes les armes de collection, de chasse, et de tir sont d’occasion et sont vendues dans l’état, sans garantie.
Toutes les armes historiques de fabrication ancienne vendues en tant que C ou D, “Collection” ou “Cow-boy shooting” , sont des armes de collection non éprouvées pour le tir et non  testées en stand. Elles ont été inspectées visuellement relativement à leur état général  mais aucune n’a été utilisée au tir et elles sont donc vendues comme non testées. L’acquéreur désirant utiliser une arme pour le tir devra impérativement se rapprocher préalablement du banc National d’Épreuve de Saint Étienne, seule entité habilitée à délivrer des certifications d’épreuves préalable à un usage de tir.

 

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